Alors qu’on célébrait la 11e Journée nationale des centres de femmes du Québec sous le thème de la solidarité, le 1er octobre, le Réseau des femmes des Laurentides (RFL), qui rassemble et représente près d’une vingtaine de groupes de femmes de la région, a cru nécessaire de faire le point sur ces organismes à but non lucratif méconnus du grand public.
Démystifier la mission des centres de femmes
Un centre de femmes est une initiative locale, créée et gérée par et pour les femmes de son milieu. Orientés sur une approche féministe, ces lieux uniques sont ouverts à toutes, peu importe leur milieu de vie, leur âge, leurs origines ou leurs revenus.
Parfois confondus – à tort – avec les centres d’hébergements pour femmes victimes de violence conjugale, les centres de femmes sont encore plus qu’un centre d’accueil et d’écoute. Ce sont des espaces où tisser des liens solides entre femmes, où apprendre, s’informer, s’exprimer, se divertir… Depuis leurs débuts, ils ont varié leurs activités afin de répondre le plus adéquatement possible aux besoins particuliers des femmes qui les fréquentent.
Chaque centre est unique
Au Québec, les centres de femmes ont vu le jour à l’aube des années 70, alors que les femmes venaient tout juste d’obtenir le droit de vote aux élections municipales (1968). Dans la foulée, plusieurs luttes se sont menées de front pour permettre aux femmes de s’épanouir pleinement, et surtout d’accéder à de meilleures conditions de vie. Ainsi, au fil des années, les activités dans les centres de femmes se sont multipliées et leur programmation a évolué selon leur territoire, pour offrir des services adaptés aux besoins spécifiques des participantes. Ce sont des ressources précieuses, des centres de références et d’information, des endroits sains et sécuritaires où développer des compétences et s’amuser. Pour la plupart, c’est un lieu où briser l’isolement et certaines y trouvent des outils indispensables qui leur permettent d’acquérir une véritable autonomie.
Tous les centres de femmes partagent une vision féministe et des valeurs communes. Ils sont tous ouverts de jour uniquement, bien que leur horaire et programmation soient différents d’un organisme à l’autre. L’R des centres de femmes, organisme qui les rassemble et représente à l’échelle nationale indique «La vie d’un centre s’articule autour de trois volets : les services (référence, soutien individuel, halte-garderie, accompagnement, etc.), les activités éducatives (café-rencontre, ateliers, groupes d’entraide, théâtre, journal, etc.) et les actions collectives pour l’égalité des sexes et la justice sociale (participation au conseil d’administration, manifestations, représentation auprès des élus-es et des instances locales et régionales, journée internationale des femmes, développement régional, sécurité des femmes, etc.)»
Sur les 104 centres de femmes au Québec, on en retrouve 7 dans la grande région des Laurentides. Sur le territoire de la MRC des Pays-d’en-haut par contre, aucun centre de femmes n’a encore vu le jour.
Pour découvrir les centres de femmes les plus près: à Sainte-Agathe, le Centre des femmes La Colombe (9, rue Liboiron – 819-326-4779) ou encore à Saint-Jérôme, le Centre de femmes Les Unes et les Autres (741, boul. Mgr-Dubois – 450-432-5642).
Pour en savoir plus : www.femmeslaurentides.org ou www.rcentres.qc.ca