Violences envers les femmes
La violence conjugale post-séparation
Danielle Leblanc • Intervenante, La Maison d’Ariane
Une problématique méconnue qui porte atteinte à la sécurité et aux droits des femmes et des enfants
Les recherches démontrent que la violence conjugale perdure après la séparation. Qui plus est, la période de la rupture avec le conjoint oppresseur représente un risque accru de dangerosité pour les femmes et les enfants. Malgré les enjeux de sécurité identifiés, la violence post-séparation demeure une problématique méconnue.
Afin de lever l’ombre sur ce phénomène social, des victimes de violence post-séparation témoignent de leurs expériences éprouvantes. Pour certaines, l’après–rupture est synonyme de peur paralysante, de harcèlement, d’intensification des manifestations de contrôle, de terrorisme conjugal. Les femmes et enfants rencontrés ont permis de documenter l’étendue des conséquences de cette violence dans leur vie, notamment sur leur sécurité, leur relation mère-enfants et sur leur sentiment d’impuissance face à cette problématique sociale vécue en silence et souvent incomprise.
Définir la violence conjugale post-séparation, reconnaitre cette forme de violence à l’égard des femmes et des enfants, favoriser la reprise de pouvoir des victimes sur leur vie est une responsabilité collective. De ce fait, quels sont les facteurs de protection favorisant la reprise de pouvoir des victimes? Quel rôle peut jouer l’entourage en regard du support, de l’aide et des références pouvant être apportés? Quelles interventions psychosociales et judiciaires doivent être préconisées?
Des questionnements qui méritent toute notre attention!
FAITS SAILLANTS
La violence post-séparation est souvent vue comme un conflit parental ou une chicane d’ex-conjoints. Il s’agit pourtant de violence psychologique comme une attaque directe à la relation mère-enfant. Le harcèlement dont fait preuve l’ex-conjoint peut mener à l’isolement, à la peur.
Parfois, on croit qu’il est utile de garder un lien avec le père pour les enfants. Cependant, il faut évaluer la pertinence selon les besoins de l’enfant. Aussi, des mesures de sécurité doivent être déployées. Souvent, la femme est pénalisée au niveau des mesures de sécurité. Dans les Laurentides, il y un manque de ressources pour assurer la sécurité lors des rencontres et visites supervisées.
Les policiers sont davantage formés pour intervenir en situation de violence conjugale. Ils doivent être formés en relation d’aide également.
Les participantes sont unanimes; les femmes ne sont pas soutenues et protégées par la loi. En situation de violence post-séparation, les femmes sont moins écoutées et moins entendues.
DOCUMENT
Voici à votre disposition le fichier de présentation PowerPoint utilisé lors de l’atelier.