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Santé des femmes

Santé mentale : enjeux, défis et pistes de solutions

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Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF)

Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF) est un organisme provincial à but non lucratif qui travaille à l’amélioration de la santé physique et mentale des femmes, ainsi que de leurs conditions de vie.

De la prise de pouvoir sur soi à la surenchère du médical

Selon l’approche globale et féministe, la santé mentale se définit comme un état d’équilibre et de bien-être qui résulte d’un tissu complexe de causes et de déterminants biologiques, psychologiques et sociaux qui agissent en interaction.

Ce qui provoque la détresse psychologique et menace la santé mentale a souvent un rapport avec le pouvoir ou le manque de pouvoir. L’oppression, l’injustice, la discrimination, l’exclusion sociale, la violence, la pauvreté participent à ces enchaînements d’événements qui, au cours d’une vie, peuvent conduire à la détresse ou aux troubles mentaux.

Un tiers des femmes subiraient au cours de leur vie au moins un épisode de violence conjugale, sexuelle, ou de violence psychologique extrême. De 10 % à 33 % des filles subiraient des violences sexuelles au cours de leur enfance. Une femme sur quatre vivrait de la violence conjugale, le plus haut taux se situant parmi les jeunes. Les conséquences sur la santé mentale sont documentées. On sait que les violences de tous ordres sont courantes dans l’histoire de vie des femmes vivant avec de graves problèmes de santé mentale, des itinérantes et des femmes qui ont des problèmes psychiatriques.

La détresse mentale peut être vue comme une réaction de révolte consciente ou inconsciente à une expérience d’injustice. Le pouvoir joue un tout aussi grand rôle dans la guérison, d’où l’importance capitale de l’empowerment dans l’intervention féministe.

Sans prise en compte des origines ou de la nature de ce qui peut affecter la santé mentale, la réponse médicale est en général l’établissement d’un diagnostic, puis la prescription de médicaments ou traitements associés à ce diagnostic. Toutefois, la médication n’est pas indiquée dans toutes les situations de difficultés émotionnelles ou psychiques.

Est-il approprié de médicaliser lorsque les causes des problèmes des personnes sont sociales? Ou même lorsque ces causes sont personnelles et psychologiques? Les connaissances sur lesquelles se base le personnel médical pour diagnostiquer et prescrire sont-elles toujours scientifiques, fiables? Les facteurs sociaux sont-ils pris en compte? Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour contester cette surenchère du médical.

FAITS SAILLANTS

La santé des femmes fait l’objet d’une médicalisation. En effet, on prescrit des médicaments pour tout, même pour les événements naturels dans la vie d’une femme tels que les menstruations, la grossesse et la ménopause.

De la même façon, les prescriptions d’antidépresseurs se sont multipliées de façon exponentielle. La conférencière affirme que nous avons moins de problèmes mentaux que la société nous laisse croire.

Le fait de ne pas faire d’analyse différenciée selon les sexes au niveau médical est une aberration pour les femmes. La recherche et les médecins doivent tenir compte du sexe de la personne pour poser le diagnostic et déterminer les traitements.

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